vendredi 1 février 2008

La déception également au travail

J'aime faire des calculs, des stats, des comparaisons. J'ai même poussé cette petite manie à la réalisation de tableaux et graphiques sous Excel (alors que je n'ai jamais eu de cours pour apprendre à me servir d'Excel; mais je suis une grande curieuse et ce n'est pas un logiciel inconnu qui va m'arrêter).
Il y a cependant une comparaison pour laquelle il n'est point nécessaire de faire de graphique: la douloureuse comparaison de la "chef" que je suis avec mes subalternes.
Il ne s'agit pas seulement de salaire mais également de reconnaissance. Bien évidemment que mon statut de chef, me donne des responsabilités supplémentaires par rapport à mes collègues. Mais pour avoir le droit à ces responsabilités j'ai démontré mes compétences et il est vrai que ces compétences je les ai en partie acquises lors de mes 6 années d'études. En outre je pense avoir su démontrer une implication particulière dans mon travail (cette implication ayant souvent eu à se concrétiser par des heures supplémentaires non comptabilisées).
Et bien, tout ceci me donne droit à une gratification salariale de 156 € par rapport à ma collègue la plus directe, laquelle n'a pas le BAC, a un CAP secrétariat, quitte son travail à 17h, et sur le bureau de laquelle il n'y a pas de "travail en retard". C'est sûr que l'on ne peut pas comparer les tas de dossiers et de courriers qui "traînent" sur mon bureau (à mon grand désespoir) avec le vide qui règne sur le sien.
J'ai calculé que (on en revient à ma manie des statistiques et des calculs) si je devais payer mes 6 années d'études avec les 156 € de différence de salaire je mettrais environs 30 ans à les rentabiliser. Sans être fin économiste je peux affirmer que faire des études est dans ce cas précis, un très mauvais placement.
C'est toutes ces déceptions qui me font réagir. Et le jour où j'aurais réussi ma "r-évolution", j'espère pouvoir dire que sans ces déceptions je n'y serais pas parvenue.

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